Comédie un brin décalée sur la vie et l’amour (filial et conjugal), « Jusqu’à ce que la mort nous sépare » dépeint une famille matriarcale réunie par la force des choses. Une ode à la vie sur fond de funérailles et de solitudes parallèles. Atypique. Et drôle.
De retour dans sa ville natale pour les obsèques de sa grand-mère, Simon retrouve la demeure de son enfance. Le temps d’un week-end, avec force maladresses et quiproquos, son séjour pour un dernier hommage à son aïeule fonctionnera comme un catalyseur d’émotions. Et un sursaut de vie.
Rémi De Vos signe ici une pièce toute en jeux de miroirs où les non-dits révèlent d’autres vérités. La mort glorifie la vie. La solitude fait des pieds de nez aux présents. Et la vérité se moque des mensonges. Des contradictions volontaires, accrues par la direction d’acteur qui place les personnages quasi systématiquement en parallèles. Comme pour souligner leur difficulté à communiquer. Et mettre en exergue leur isolement.
Un parti pris qui accroit la dimension décalée du texte. La distance entre les personnages souligne leur besoin de communauté. Les mensonges maladroits appellent la nécessaire vérité. L’ensemble est tout à la fois évident et subtil. Notamment grâce au jeu précis des comédiens, qui donnent véritablement corps à leurs personnages.
L’ensemble est plaisant, léger sans pour autant être insipide, drôle et pourtant signifiant. Sobre et gai. Sombre et lumineux. Comme la vie…
Karine PROST - Avignon – 22 juillet 2022
Jusqu’à ce que la mort nous sépare
Avignon, Festival Off,
Chapelle des Italiens, 16h20
du 7 au 30 juillet - Relâches : 19 et 26 juillet
Mise en scène : Nikson Pitaqaj
Auteur : Rémi De Vos
Interprète(s) : Lina Cespedes, Henri Vatin, Anne-Sophie Pathé
Photo @DR
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