Un peu construit comme une fable sur le temps qu’il nous reste à vivre et les choix que nous faisons au cours de ce temps, « Dernière histoire d’amour » dépeint la rencontre improbable entre un homme et sa mort.
Seul dans son atelier de couture, Monsieur Jean règle les derniers détails du défilé de la saison 1943 quand la mort se présente à lui. Une mort incarnée dans le corps d’un commandant nazi et qui se révèle curieuse de comprendre l’humanité. Se dessine alors un arrangement singulier : quelques jours de sursis pour le couturier contre la découverte des émotions et des relations humaines.

S’esquissent ainsi des fragments d’histoires sur fond de défilé de mode. Les engagements résistants des uns, les petits trafics d’un autre, les amours qui se font et se défont. Des choix de vie qui engagent, parfois sans qu’on le réalise. Le tout mis en espace avec finesse mais dans une direction d’acteur qui semble datée.
Car si les quatre comédiens sont excellents et campent avec talent leur personnage (mention spéciale à Paul Camus qui donne corps à une mort d’une naïveté touchante), leur jeu est trop souvent orienté face public. Otant ainsi toute forme de naturel au jeu et par conséquent toute forme de réalisme au spectacle. Dommage...
Karine PROST - Avignon – 13 juillet 2023
Dernière histoire d’amour
Avignon, Festival Off,
Théâtre du chien qui fume, 17h
Du 7 au 29 juillet - Relâche : 12, 19, 26 juillet
Mise en scène et texte : Gérard Vantaggioli
Interprète(s) : Sarah Bertholon, Paul Camus, Jean Marc Cattella, Bertrand Beillot.
Photo ©Philippe Hanula
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