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La sœur de Jésus-Christ

  • ruedutheatre
  • 11 avr.
  • 2 min de lecture

Un titre racoleur ou provocateur pour une représentation magistrale, traitant de la violence du sexe dit fort sur le sexe dit faible, dénoncée par un homme.

 

Première image : éclairage centré sur une robe rouge pendue sur un cintre ; dernière image : un vêtement en jean atterrissant au sol. Une heure et quart sépare ces deux tableaux, le temps nécessaire pour raconter, revivre la marche inexorable, arme chargée à la main, de Maria, la sœur de Simeone, surnommé Jésus parce qu’il a les cheveux longs et joue le Christ le vendredi saint dans un village du sud de l’Italie.

 Sacré défi pour Félix Vannoorenberghe d’incarner, à lui tout seul, cette jeune fille meurtrie et déterminée ainsi que toutes les personnes (famille, amis, connaissances...) qui se trouvent sur son passage, soit pour l’arrêter soit pour l’encourager. Et il y en a du monde ! Preuve, s’il en fallait une, par l’accumulation successive de toutes les tenues vestimentaires portées et montrées au public. Plus qu’impressionnant ! Maria n’a néanmoins qu’une seule idée en tête, un seul objectif parce que « maintenant, de nous deux, voyons qui n’a pas le choix » et que « la fragilité et la faiblesse placées au bon endroit sont puissance ».

Nous sommes captivés par la présence et le phrasé du comédien, pleinement et justement habité par le texte d’Oscar de Summa. Des mots tantôts crus, tantôt poétiques. Des réflexions, des aphorismes sont aussi projetés sur le fond de scène. On aimerait une petite pause pour en apprécier toute la profondeur et la portée. Cependant peu, voire aucune respiration. C’est que la Maria, elle, étouffe, ne peut, ne sait plus attendre, la violence physique et morale ayant atteint ses limites.

 Les paroles pourraient suffire pour interpeller, faire réfléchir. Afin de frapper plus fort encore, la scénographie (prix Maeterlinck 2023) ne laissera aucun spectateur insensible tant les images qu’elle suscite resteront imprimées dans la mémoire. Comme la musique jouée en direct par Florence Sauveur s’accorde à la tension croissante que soulignent les notes du violoncelle, de l’accordéon et du clavier.

 Isabelle SPRIET

Ath, 11 avril 2025


Mise en scène : Georges Lini

Comédien : Félix Vannoorenberghe

Musicienne et compositrice : Florence Sauveur

Collaboration dramaturgique : Nargis Benamor

Création vidéo : Sébastien Fernandez

Scénographie et costumes : Charly Kleinermann et Thibaut De Coster

Création lumière : Jérôme Dejean

Direction musicale et composition : François Sauveur

Création sonore et composition : Pierre Constant

Photo : Lara Herbinia

 

En tournée :

 11 avril 2025 : Centre culturel Sambreville

15 avril 2025 : Centre culturel Wolubilis

17-18 avril 2025 : Centre culturel Verviers

02 au 07 juin 2025 : La Vénerie – Watermael-Boisfort

16 au 19 juin 2025 : Le Senghor – Centre culturel Etterbeek

 
 
 

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