Lire, livre, libre…
- ruedutheatre
- 13 juil.
- 2 min de lecture
Antoine Duléry lit entre les lignes – Essaïon Théâtre – 13h30
Ouverture sur une infinité de possibles, la lecture peut tout à la fois être un acte intime ou une histoire partagée. Selon le moment, le lieu ou le contexte. C’est dans certains de ces possibles qu’Antoine Duléry nous invite à entrer avec lui. Par la porte de quelques grands auteurs. Mais pas que.
Si, pour la plupart d’entre nous, l’acte de lecture est une évidence, peu s’interrogent sur la portée de cet acte. Et moins encore sauraient le définir. Antoine Duléry, lui s’est posé la question. Et tente d’y apporter des réponses. Tout en nuance. Comme la lecture elle-même en apporte. Comme la multiplicité des auteurs et des textes qu’il nous offre à entendre. De poèmes en extrait de romans. En passant par des lectures plus quotidiennes. Moins conscientes, mais lectures cependant.

Et de Zola à Hugo, de Paul Valéry à Barbara, il nous entraine dans un sillage de mots, mis en vie avec grâce. Il passe des uns aux autres, s’offre un détour par une notice d’utilisation ou un panneau indicateur pour mieux revenir sur des extraits connus. Parfois interprétés de manière inattendue. Souvent avec une forme de retenue, comme pour mieux rendre hommage aux auteurs. Classiques le plus souvent. Mais toujours en montrant qu’un texte peut prendre mille visages selon qui ou quand on le lit.
Cabotin par moment, Duléry s’habille de lumières, parfois larges, parfois intimistes pour sculpter l’humeur des textes. Il suit une trame mise en scène avec discrétion. Il lit, s’interroge, associe le public à ses interrogations et expériences. Et s’affirme à la fois comme passeur de textes et d’émotions. Il rend la lecture vivante et joyeuse. Accessible. Drôle parfois. Sans jamais imposer un point de vue unique. Soulignant avec talent que la lecture est une aventure profondément personnelle. Mais qu’elle gagne toujours à être partagée.
Karine PROST
Avignon, 13 juillet 2025
Photo © Béatrice Livet
Avec : Antoine Duléry
Mise en scène : Pascal Serieis
Texte : Pascal Serieis




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