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Une odyssée psychédélique

  • ruedutheatre
  • 14 juil.
  • 2 min de lecture

Mille cent jours – Théâtre des Gémeaux – 13h15


Une histoire comme il en arrive souvent. Une moto, un accident, un hôpital. Des jours de coma. Puis le retour à la vie. Une histoire presque banale en soi. Mais racontée par le prisme onirique du patient. Entre coma et morphine. Décalé. Drôle. Et puissant.


Il suffit parfois d’une seconde pour qu’une vie bascule. Suspendue dans une réalité parallèle. Entre ouate, morphine et scalpels. Un espace flottant entre brumes et transparences. Où la réalité flirte avec les recompositions du passé. Un univers mouvant dans lequel Mille cent jours nous invite avec une joyeuse effervescence. Pas de place pour le pathos. Il n’est ici question que de rédemption et de vie.


Le parti pris de la pièce est pour le moins osé. Raconter mille cent jours de convalescence, dans l’esprit brumeux d’un accidenté de la route, plongé dans le coma et la morphine, n’a rien de conventionnel. Et si le texte lui-même semble relativement normé pour le monde théâtral, il délivre sa dose de surréalisme vaporeux. L’ensemble donne une création définitivement atypique, dans laquelle l’absurde le dispute au drôle. Et à la philosophie.

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Et le travail de mise en scène du texte ne peut que forcer le respect. Les dialogues s’intercalent entre les monologues du patient comateux, oscillants sans cesse entre délires et rêves du patient et réalité de la chambre d’hôpital. Mélangeant parfois les deux avec une belle habileté. Et un jeu particulièrement bien maitrisé de l’ensemble des comédiens. La dimension psychédélique se retrouve jusque dans les costumes, les accessoires et les lumières. Décalés. Mais pourtant tous inscrits dans une belle cohérence.


« Mille cent jours » peut ainsi se lire comme mise en abyme constante de notre réalité. Une petite allégorie guillerette qui invite à la résilience et à l’espoir. Au bonheur de savoir recommencer. Chacun à sa mesure.

Karine PROST

Avignon, 14 juillet 2025

 

Photo © Manon Debarre

Mise en scène et texte : Stéphane Titeca

Avec : Laetitia Richard, Régis Romele, Agathe Sanchez, Stéphane Titeca

Costumes : J Calais Gillot

Musique : G Druel

Création lumière : Moise Hill

 
 
 

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